incertains destins

Comme la rivière trouve la ligne de sa pente naturelle,

nous suivons, dans les méandres de la vie, le dessin de nos

rèves.

La sculpture ne serait rien d'autre qu'un

chant, un hymne,

un ruissellement d'exister.

la porte des forces que je vois à l'oeuvre

et que je ne comprends pas.

Y a-t-il une forme silencieuse,

légère, désincarnée : une

forme virtuelle qui n'existerait que par sa

capacité à faire résonner la vie en nous ?

Ce serait donner un sens, donner du sens à

cette énigme renouvelée. Ce serait

écouter son coeur qui bat, et peut-être, entendre le

poids des siècle résonner en nous.

La sculpture, comme la forme d'une naissance,

comme la vie en nous est une confidence.

C'est l'étonnement qui nous porte et nous fait rêver,

dénouer chaque jour les fils de notre réalité pour les

renouer autrement, ailleurs.

Notre seule loi est d'exister.

Contre le temps, qui fait si bien circuler les choses,

qui aère et remélange les éléments, sans cesse.

Contre nous mèmes, aveuglés de doutes, autant que de certitudes, au point de ne plus rien y voir.

Pourtant nous sommes bien là, comme nos pères, comme

les pères de nos pères, capable de déclencher des tempêtes

d'amour et de haine, et dépossédés, totalement et pour

toujours, de toute autorité sur le sens.

Il faut croire que c'est là notre chance : Que cet interdit

d’accéder à l'essence des choses est la porte ouverte à

nos désirs ajoutés. Pour que l'énergie reste entière, l'envie infinie.

J'aime bien sentir que tout flotte, que tout est provisoire.

J'aime bien sentir que rien n'est vrai , mais que tout est possible.

J'aime la fragilité des choses...Tenir à un souffle.