appartenance

Antoine Petel

Appartenance

Le monde reste incertain. Les manœuvres géopolitiques que l'on observe aujourd'hui nous montrent combien nous sommes toujours archaïques et maladroits. Allons nous crever de nos nationalismes ou prendre un peu de hauteur et chercher ce qui nous rassemble ?

Instaurer, restaurer un dialogue, une écoute des forces de la nature comme Batiste Morizot nous y invite ? Trouver un équilibre, une attention et du respect pour le monde non humain, ce serait un bon début.

De toute la respiration du monde, les humains sont la part aveugle. Pas de recul, pas de mission, nous ne savons pas où aller et notre futur se dessine à taton...

Pour ne pas nous perdre, il faut garder le souvenir de notre source ? Ne pas vouloir oublier notre part animale et manifester notre inclusion au monde naturel ?

Nous avons développé une conscience puissante qui nous a aidé à nous projeter dans le monde.

Notre assurance et nos prouesses techniques nous ont laissé croire que l'on pourrait maîtriser le monde naturel et le plier à notre avantage.

Ce n'est peut-être pas si simple. Partout, il est question de la rébellion du climat, de notre emprise destructrice pour notre environnement et la biodiversité.

Prenons nous trop de place ?

Dans notre conquête de l'intelligence, dans le déploiement de notre conscience, nous quitterons peut-être nos supports humains pour d'autres potentialités. Les mutations sont le véhicule du vivant, le moyen d'évoluer. Nous ne devons pas avoir peur de cet avenir, mais pour qu'il ait du sens, il faut qu'il reste relié à notre origine, au mystère du vivant et à l'étonnement d'exister.

Dans mon travail, je cherche le vivant en nous, et j'interroge la matière : Qu'est ce qu'une forme vivante?